Intervention de son Excellence monsieur Paul Toungui, a la 18ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l'Union Africaine(UA)
Intervention de son Excellence monsieur Paul Toungui, a la 18ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l'Union Africaine(UA)
Date: 02/02/11
Lieu: Addis abeba
18ème SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL EXECUTIF DE L'UNION AFRICAINE(UA)
INTERVENTION
DE SON EXCELLENCE
MONSIEUR PAUL TOUNGUI,
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES,
DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
ET DE LA FRANCOPHONIE
THEME:
RAPPORT DE LA PARTICIPATION AFRICAINE A LA CONFERENCE
DE NAGOYA SUR LA BIODIVERSITE
(( LA BlODIVERSITE DU CONTINENT AFRICAIN,
UN COMBAT COMMUN POUR L'AFRIQUE»
(POINT PROPOSE PAR LA REPUBLIQUE GABONAISE)
ADDIS ABEBA, 28 Janvier 2011
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Lors de la Conférence panafricaine sur la biodiversité et la lutte contre la pauvreté en Afrique qui s'est tenue le 17 septembre 2010 à Libreville sur le thème:« Quelles opportunités pour l'Afrique », les Ministres Africains en charge des questions d'environnement et de l'économie ont adopté une importante Déclaration dénommée Déclaration de Libreville.
Les Ministres ont expressément prié Son Excellence Monsieur ALI BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, pays hôte de ladite conférence, de soumettre cette Déclaration ministérielle à la soixante-cinquième session de l'Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2010 à New-York et à la dixième réunion de la Conférence des Etats Parties à la Convention sur la diversité biologique en octobre 2010 à Nagoya.
S.E.M ALI BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l'Etat a, à ce titre, pris la parole au nom de toute l'Afrique à la Conférence de Nagoya.
Il a souligné l'importance cruciale de la diversité biologique et les efforts multiformes de nos pays pour préserver les millions d'espèces qui peuplent les sols, les forêts, les océans, les récifs coralliens et les montagnes du continent.
D'autres préoccupations de l'Afrique à savoir: le développement vert du continent, la nécessité de parvenir à un « deal » sur l'accès aux ressources génétiques et le partage, le plan stratégique (2011-2020) et la mobilisation des ressources ont été également couvertes par la déclaration du Président de la République Gabonaise.
Au regard des enjeux de cette importante question pour le continent et la nécessité d'y accorder un suivi approprié, la République Gabonaise a jugé utile d'inscrire ce point à l'ordre du jour de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine(UA).
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, notre continent est réputée être parmi les plus riches en matière de diversité biologique, une richesse d'ailleurs visible dans nos pays par la nature et la variété des espèces animales, végétales et aquatiques. Il s'agit d'un atout additionnel pour l'Afrique dans le cadre de son développement économique et de la lutte contre la pauvreté.
Préserver notre diversité biologique revient donc à protéger non seulement nos Etats, nos économies, nos populations, mais aussi sauvegarder à long terme nos richesses naturelles, éléments fondamentaux de nos économies et de notre développement futur.
A Nagoya, l'Afrique a obtenu 80% de ses demandes à savoir :
-l'adoption du Protocole sur l'accès aux ressources génétiques
et le partage des avantages (APA) ;
-le Plan stratégique décennale sur la diversité biologique
(2011-2020)
-le Plan pour la mobilisation des ressources et 40 autres décisions dans des domaines stratégiques et d'intérêt crucial pour le continent tels que le transfert des technologies; le renforcement des capacités; la coopération sud-sud sur la diversité biologique; la mise en place de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique en matière de biodiversité et de service écosystémiques (IPBES); l'économie verte; l'interrelation entre la diversité biologique et le changement climatique, etc.
C'est dans la perspective de faire de la diversité biologique du continent, un combat commun pour l'Afrique que la République Gabonaise recommande ce qui suit:
-Inclure la biodiversité parmi les priorités de l'Union Africaine;
-Encourager les Etats membres de l'Union Africaine à devenir
« Parties» de l'ensemble des Conventions sur la diversité biologique;
-Mettre en place un cadre structurel et formel de négociations
sur le modèle du Comité des Chefs d'Etat sur le changement
climatique(CAHOSCC) pour les prochaines négociations sur la
diversité biologique;
-Demander à la Commission de l'Union Africaine de suivre cette question, à travers son département de l'agriculture et de l'économie rurale.
Je vous remercie de votre aimable attention.