GABON-DIPLOMATIE : Inscription du Mvett à l’Unesco, une reconnaissance internationale

 L’inscription du Mvet Oyeng sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, le 08 décembre dernier, constitue une étape majeure pour le rayonnement culturel du Gabon et de l’Afrique centrale. Présentée dans le cadre d’une candidature conjointe avec le Cameroun et le Congo, cette reconnaissance internationale consacre un art de tradition orale profondément enraciné dans l’histoire des peuples Fang et plus largement des communautés apparentées de la région. Elle a été saluée comme une réussite diplomatique et culturelle, illustrant la capacité des États concernés à valoriser ensemble un héritage commun au-delà des frontières contemporaines.

 

 

Toutefois, cette consécration a également suscité un débat interne au Gabon, porté par le collectif « Les Gabonitudes », qui appelle à une clarification des fondements historiques et identitaires ayant encadré le dossier d’inscription. Sans remettre en cause l’importance du Mvet Oyeng, ni sa reconnaissance par l’Unesco, ces voix plaident pour une concertation approfondie avec les autorités coutumières et les détenteurs traditionnels de cette pratique, afin de mieux prendre en compte les sensibilités culturelles locales. Cette controverse met en lumière les défis liés à la gestion des patrimoines culturels partagés en Afrique centrale et souligne la nécessité d’un dialogue inclusif, respectueux des mémoires et des identités, pour que la reconnaissance internationale demeure un facteur de cohésion et de valorisation collective.

 

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